Je suis Grégory Ortiz, enfant des montagnes grenobloises, dont le cœur a été capturé par l’appel du grand large. Ma passion pour l’apnée et la pêche sous-marine a été inspirée par les exploits de Jacques Mayol et immortalisée par le cinéma. Je suis devenu compétiteur, formateur, et même pêcheur professionnel, toujours en quête d’harmonie avec la mer. À travers l’enseignement, j’ai partagé mon savoir et ma passion pour l’apnée, en prenant soin de véhiculer les valeurs d’écologie et de respect de la nature. Mon parcours est un témoignage vivant de la manière dont une passion peut guider une vie et inspirer les autres.
Je suis né à Grenoble, une ville nichée au cœur des montagnes, mais c’est vers les vastes étendues bleues des océans que mon cœur d’enfant a toujours penché. Je rêve d’océans, de profondeurs abyssales et de la liberté offerte par l’apnée. Avant même que Luc Besson immortalise l’apnée dans son film « Le Grand Bleu », je m’étais déjà plongé dans la lecture de « Homo Delphinus » de Jacques Mayol, un pionnier qui a su briser les frontières entre l’homme et la mer. L’apnée et la pêche étaient alors des mondes inexplorés, surtout pour un jeune des Alpes.
L’incrédulité était mon quotidien lorsque je racontais à mon entourage que Jacques Mayol pouvait cesser de respirer pendant cinq minutes sans effort. Moi-même, idolâtrant ce héros, je doutais pourtant de pouvoir atteindre de telles prouesses. Cependant, avec un record personnel avoisinant les trois minutes, je me sentais presque sorti d’un autre monde.
À 16 ans, je commençais déjà à me distinguer dans les compétitions de pêche sous-marine et à 18 ans, je devenais le plus jeune moniteur de cette discipline en France. Ma vie était rythmée par l’eau, par la profondeur et par un engagement sans faille envers la discipline qui définissait mon existence.
Enseigner l’apnée au sein de ma fédération est devenu une seconde nature pour moi. J’ai investi dans cette passion en participant activement à des groupes de réflexion, surtout après le succès populaire du « Grand Bleu ». J’ai œuvré à développer un tronc commun en poche pour les brevets d’État de pêche sous-marine et d’apnée.
Ma passion pour l’apnée ne se limitait pas aux bassins de compétition. Je l’ai emportée avec moi sur les pistes enneigées, en donnant des cours dans une piscine à 2350 mètres d’altitude. Là, j’ai appris à des montagnards à retenir leur souffle, à plonger dans le froid glacial, entourés de neige, dans un mélange saisissant de deux mondes que tout semble opposer.
Par la suite, je suis devenu pêcheur professionnel, mais toujours en apnée, en communion avec la mer. Cette pratique me permettait de sélectionner avec soin et respect les espèces que je remontais à la surface, dans un geste que je considère comme une pêche sélective, respectueuse de la biodiversité marine.
J’ai également consacré du temps à des causes nobles, comme initier à l’apnée des enfants atteints de cancer, ou sensibiliser les jeunes générations à l’écologie marine. Chaque souffle retenu, chaque plongée, était une leçon de vie, un rappel de la fragilité de notre existence et de celle de notre planète.
Aujourd’hui, je continue de partager mon expérience, de transmettre ce respect profond pour l’apnée et l’océan. La mer est au cœur de ma vie, et chaque immersion est un retour aux sources, un voyage intérieur aussi profond que les eaux dans lesquelles je plonge. Le BPJEPS plongée sans scaphandre n’est pas seulement un diplôme pour moi, c’est la reconnaissance d’un parcours de vie dédié à la passion de l’apnée.